Travailler le jour de Pourim
La fête de Pourim n’a pas été fixée par nos Sages comme journée chômée commeYom Tov. Toutefois, nos Sages se sont exprimés à ce sujet en disant : « Dans les contrées dans lesquels nous avons l’habitude de travailler, on pourra travailler, mais dans les endroits dans lesquels on a l’habitude de ne pas travailler, on ne travaillera pas, et celui qui travaillera ce jour ne verra pas de bénédiction dans son travail. »
Rabbi Moché Isserlas z.t.l, le Rama, écrit que de nos jours, la coutume est répandue dans tous les endroits de ne pas effectuer de travail ce jour-là.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l et Rabbi Moché Isserlas z.t.l au nom du Troumat Hadechen Siman 112 rapporté dans le Choul’han Aroukh Siman 696 Saïf 1, Rabbi Chlomo Ganzfried z.t.l dans le Kitsour Choulhan Aroukh Siman 142 Saïf 8.
Mais, pour les besoins du jour même de Pourim, il est permis d’effectuer des travaux importants, parmi lesquels : lessiver à la main si nous n’avons pas suffisamment de linge propre, coudre ou se faire couper les cheveux.
Références : Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 696 Saïf 1.
Néanmoins, il y a des dérogations possibles :
Selon la quasi-totalité des décisionnaires, la coutume d’interdire le travail à Pourim s’applique seulement à la journée, et non à la nuit qui précède.
Références : Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans le Biour Halakha au nom de Rabbi Yossef Téomim z.t.l, auteur du Péri Mégadim et autres Poskim.
Travailler si on n’a pas de quoi se nourrir, par exemple, si en ne travaillant pas, on risque de perdre sa place, ou pour éviter la perte d’un capital (tel qu’une marchandise périssable), alors se sera autorisé.
Références : Rabbi Israël Méïr HaCohen Kagan z.t.l. dans Chaâr Hatsiyoune siman 696 saïfs Katans 2 et 3, Rabbi Israël Issérlane Achkenazi z.t.l. dans le Téroumat Hadéchène Siman 112.
L’ouverture d’un commerce est permise le jour de Pourim. Il est néanmoins souhaitable d’en réduire les heures d’ouverture, ou de le fermer lorsqu’il s’agit de la vente de marchandises qui ne sont pas nécessaires à la préparation de la fête.
S’il ne s’agit pas de réel « travail », mais de « vente », et que celle-ci produit une joie, et que ne pas faire ce travail va entrainer une perte etc…
Références : Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans le Michna Béroura Siman 696 Saïf katan 3.
Cette coutume n’interdit cependant pas les travaux nécessaires à la préparation de la fête, ni ceux qui sont faits dans le but d’accomplir une mitsva.
Par ailleurs, il est permis d’effectuer tous travaux par l’intermédiaire d’un non-Juif.
Il est permis d’accomplir, à Pourim, un travail réjouissant. Par exemple : préparer la maison à l’approche du mariage de son fils, ou planter des arbres d’agrément dans le jardin de sa maison. De même, il est permis d’accomplir un travail participant à une mitsva, par exemple écrire de nouveaux enseignements de Torah (‘hidouchim). Il est également permis d’effectuer des travaux faciles.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 696 Saïf 1, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans le Michna Béroura Siman 696 Saïf Katan 6.
Il est permis de se couper les ongles à Pourim, car c’est un travail facile, tandis que laver du linge à la main, coudre ou se faire couper les cheveux sont des travaux interdits.
Références : Rabbi Yossef Haim z.t.l. dans le Ben Ich ‘Haï Parachat Tetsavé saif 21.
Nos Maîtres rapportent au nom de Rabbi Yits’hak Louria z.t.l. : le jour de Kippour s’appelle dans la Torah Yom HaKipourim. Au lieu de Kipourim, on peut lire kePourim, « comme Pourim » comme nous l’avons expliquez lors de la Ségoula de Pourim.
Je vous souhaite une excellente fête de Pourim, amen