Rachi – רש »י
Né à Troyes en 4800 (1040), Rabbi Chlomo ben Yitshak z.t.l., plus connu sous le nom de Rachi, est issu d’une prestigieuse lignée rabbinique qui compte le Tanna Rabbi Yohanan Hassandlar z.t.l., lui-même descendant du Roi David.
Après avoir étudié dans les Yéchivot fondées par les disciples de Rabbénou Guerchom, Méor HaGola « la lumière de la Diaspora », Rachi se rend à Mayenne en Allemagne à la Yéchiva de Rabbi Yaâkov ben Rabbi Yakar z.t.l.. A la mort de ce dernier en 1064, il se rend à Worms à la Yéchiva de Rabbi Yitshak ben Eléazar Halévi z.t.l. où il continue d’étudier, même après son mariage, dans la plus extrême pauvreté.
Rachi, bien que reconnu comme un leader du judaïsme de l’époque, n’accepta jamais de fonction rabbinique. Il préféra gagner sa vie comme marchand de vin. Il retourna à Troyes, fonda une Yéchiva qui attira des étudiants de France et d’Allemagne. Trois d’entre eux devinrent ses gendres :
🟠Rabbi Yéhouda ben Nathan z.t.l. qui termina le commentaire du traité talmudique « Makot » sur lequel travaillait Rachi au moment de sa mort.
🟣Rabbi Ephraïm z.t.l. qui épousa sa troisième fille.
🟢Rabbi Meïr ben Chemouel z.t.l. qui épousa sa deuxième fille qui donna naissance à trois illustres commentateurs :
📍Rabbi Chemouel ben Rabbi Meïr z.t.l. (Le Rachbam),
📍Rabbi Yaacov (Rabbenou Tam) z.t.l. et
📍Rabbi Itshak ben Rabbi Meïr z.t.l. (Le Rivam) et
Rachi a commenté la Torah écrite (le Pentateuque, les Prophètes et les Hagiographes) ainsi que la Torah orale, c’est à dire le Talmud. Grâce à ses écrits, les enfants juifs acquièrent dès le début de leur éducation, la bonne compréhension du texte biblique selon la perspective de la tradition orale, telle qu’elle s’est transmise sans interruption, de génération en génération, depuis Moché Rabbénou. De nos jours, l’étude du Talmud sans l’explication de Rachi serait proprement inimaginable ; aussi bien que Rabbi Itshak bar Chéchet z.t.l. (le Rivach) et Rabbi Betsael Achkenazi z.t.l. (le Chitah Mekoubetzet) ont affirmé que sans Rachi, le Talmud serait « un livre scellé ».
Rachi partie de ce monde le 29 Tamouz 4865 (1105) mais du fait que, jour et nuit, des Juifs du monde entier apprennent et commentent son œuvre on peut dire que « ses lèvres remuent dans son tombeau » (Yébamot 97a), ce que Rachi commente simplement : « C’est comme s’il était vivant ». L’œuvre de Rachi reste vivante dans la bouche, le cœur et le cerveau des élèves et c’est la raison aussi que le mot « Rachi » signifie aussi Rabane chel Israël, le maître du peuple juif. Le commentaire de Rachi sur la Torah (le Pentateuque) a été le premier livre juif à être imprimé en Hébreu en 1475 en Calabre, au sud de l’Italie.
Le commentaire de Rachi se veut accessible à un enfant de cinq ans qui commence à étudier la Torah, grâce à son langage simple et précis. Il est reconnu dans la tradition juive que le commentaire de Rachi a été écrit sous l’effet d’une inspiration sainte (Rouah Hakodech): chaque expression, chaque mot ont leur importance. Le Hida écrivit à propos de Rachi: « Rachi a jeûné 613 jeûnes (selon le nombre des commandements de la Torah) avant de commencer son œuvre ». Il affirme également qu’une fois ce commentaire achevé, Rachi eut la révélation de Moché Rabbénou, qui lui dit en rêve: « Sois heureux, car ton commentaire a été agrée par D-ieu Lui-même »! D’ailleurs Rachi écrivit dans son commentaire sur Ezékiel (42-3): « Quant à moi, je n’avais ni Rav, ni aide pour toute cette construction mais je n’ai écrit que ce qu’on m’a montré du ciel »
Que son mérite soit une protection pour le peuple d’Israël Amen