Passer devant une caméra de surveillance le Chabbat
Halakha N°1
Le fait de pénétrer dans une zone balayée par une caméra et par conséquent, être enregistré sur une bande magnétique ou autre, est apparenté au travail de « Kotév » (écrire).
Bien entendu, il ne s’agit pas ici d’une interdiction de la Torah, puisque l’acte d’écrire (ou de dessiner) se fait d’une façon anormale (Béchinouï).
Halakha N°2
Il y a plusieurs types de caméra :
Pour les caméras de surveillance que l’on voudrait installer dans les synagogues, il serait conseillé de prendre une caméra qui n’enregistre pas les images, mais qui permet uniquement de visionner en direct un endroit donné, et que l’image enregistrée s’efface d’elle même, de façon automatique, au bout d’un certain temps, alors il n’y aura aucune interdiction (Tré dérabbanane) et on peut passer devant ce type de caméra à condition :
a) que la personne ne s’est pas fait filmer de façon intentionnelle,
b) et qu’elle n’en tire aucun profit,
C’est ce qui a été fait pour les caméras de la vielle ville de Jérusalem.
Halakha N°3
On peut s’appuyer sur les décisionnaires qui permettent et qui prennent en considération les exigences sécuritaires (Safèk pikou’ah néfèch) doute d’un danger concernant une caméra où l’image reste enregistrée tant qu’elle n’est pas effacée par intervention humaine à posteriori.
Halakha N°4
Il ne semble pas problématique de passer dans la rue, dans une zone balayée par une caméra pour les raisons suivantes :
- Il est difficile de connaître la technique employée pour chaque caméra urbaine. Il est donc possible qu’elle soit du type permis par tous les décisionnaires.
- Aussi, il est très difficile de s’empêcher de marcher dans la rue.
- Or, en cas de doute, quant à la transgression même de l’interdit (d’ordre Rabbinique), pour un acte non intentionnel dont on ne tire aucun profit, cela est permis.
Références : Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Aroukh section Ora’h ‘Haïm siman 316 saïf katanim 2 et 3, et au siman 314 , Rabbi Israël Méïr Hacohen z.t.l dans Michna Béroura siman 314 saïf Katanim 11 – 3 et Biour Halakha siman 316 saïf katan 5 début de citation « Vélakhèn et siman 320 saïf Katan 39 au nom du Taz, Chaâr Hatsiyoune siman 337 saïf katan 2, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât volume 2 siman 46 et volume 6 simanim 21 / 4, Rabbi Chalom Eliachiv z.t.l dans la Brochure Bét Hillel Kislev 5766.