Mes cher(e)s ami(e)s, il est notoire et important de comprendre que si nous voulons que notre Machia’h se dévoile à nous, il faut prendre conscience de deux choses :

a) Que nous sommes un seul peuple dont la palette comporte plusieurs couleurs. Lorsque je vous rapporte les opinions de nos Sages ashkénazes et séfarades, elles découlent de leurs déductions halakhiques qui, après une mûre réflexion talmudique (pour les Séfarades, la logique du Iyoun, et pour les Ashkénazes la logique du pilpoul) n’aboutissent pas aux mêmes conclusions, mais sont vraies de part et d’autre. Elles font partie des 70 facettes de notre Sainte Torah qui est vraie.

b) Nous devons grandement veiller à ne pas critiquer la conclusion halakhique ou la conduite de nos Sages, même si nous ne les comprenons pas. Comme nous disent nos Maîtres, « Ne mets pas ta tête entre deux lions » et respecter sans les critiquer leurs décisions et leurs agissements, est une Halakha et non une Houmra (la rigueur).

Tous les Sages d’Israël, quelle que soit leur, appartenance (séfarade, ashkénaze, hassidique, yéménite etc), sont les serviteurs aimés d’Hachem et le Maître du monde sera le premier à les faire respecter.  À nous d’avoir la sagesse de veiller à nos propos et à notre attitude à leur égard, même si un Rav n’est pas le nôtre.  Ce, au nom du respect de la Torah, car en écoutant nos Sages, nous accomplissons Son commandement.

Voici quelques versets à ce sujet :

Dans le Deutéronome, chapitre 17, verset 10 il est mentionné :

Tu iras trouver les pontifes, descendants de Lévi, ou le juge qui siégera à cette époque ; tu les consulteras, et ils t’éclaireront sur le jugement à prononcer. Et tu agiras selon leur déclaration, émanée de ce lieu choisi par Hachem, et tu auras soin de te conformer à toutes les instructions des Sages.

Rachi nous rapporte : le juge (le Sage) qui siégera à cette époque : Tu dois lui obéir même s’il n’atteint pas les compétences de ses prédécesseurs. Seul compte le juge (le Sage) qui t’est contemporain (Roch Hachana 25b).

Dans le Deutéronome, chapitre 5, verset 28 :

Ayez donc soin d’observer ce que Hachem, votre D., vous a ordonné, ne vous en écartez ni à droite ni à gauche.

Dans le Deutéronome, chapitre 17, verset 11 il est mentionné :

Selon la doctrine qu’Ils (les Sages) t’enseigneront, selon la règle qu’Ils (les Sages) t’indiqueront, tu procéderas ; ne t’écarte pas de ce qu’ils t’auront dit ni à droite ni à gauche.

Rachi nous rapporte ni à droite ni à gauche : Même s’il (le Sage) te présente la droite comme étant la gauche et la gauche comme étant la droite, et à plus forte raison s’il te dit de la droite qu’elle est la droite et de la gauche qu’elle est la gauche tu dois l’écouter.

Dans Isaïe, chapitre 5, verset 21 il est mentionné :

Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et intelligents suivant leur opinion !

Ce ne sont que des exemples. Nous avons ainsi des centaines de versets nous rappelant d’écouter et d’être vigilants à l’égard de nos Sages, quelle que soit leur tendance.

Qu’Hachem nous aide à observer ce commandement, Amen. Et bien sûr, avec le respect de notre prochain, le Machia’h viendra très vite.

APHORISME DE NOS SAGES

Même lorsqu’on a fait techouva (repentir) et que l’on est parvenu à un niveau spirituel et de pratique du judaïsme assez élevé, il est bon de ne pas oublier son passé, afin de toujours garder à l’esprit une volonté de progression.