Quitter la table sans avoir récité le Birkat Hamazon

A) Comme nous l’avons vu hier, si par erreur une personne a quitté la table sans avoir récité le Birkat Hamazon et qu’elle s’en rend compte en se trouvant déjà ailleurs mais ne peut pas revenir à sa place parce que le temps du Birkat Hamazon (72 minutes) est sur le point de s’écouler, elle devra le réciter au lieu où elle se trouve afin de ne pas en perdre la Mitsva. C’est l’opinion du Rambam et de
Rabbénou Yona. Et il est recommandé de manger du pain, même moins qu’un Kazaït (27 grammes) sans la bénédiction de HaMotsi, avant de réciter ce Birkat Hamazon. Par contre, la personne qui s’imposera la rigueur de revenir à la table même si elle a agi involontairement, sera digne de bénédiction.

B) Si au moment du Motsi, la personne avait l’intention de changer de pièce et de continuer son repas dans un autre lieu de la maison, elle sera autorisée, même a priori, à le faire et à réciter le Birkat Hamazon dans le lieu où elle terminera son repas.

REFERENCES DES HALAKHOT

A) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Âroukh Siman 184 Saïfs 1 et 5 ; Rabbi Avraham Gombiner z.t.l dans Maguen Abraham z.t.l Siman 184 Saïf Katan 2 ; Rabbi Yisraël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura Siman 184 Saïfs Katans 3, 4 et 6 ; Rabbi Haim Yaâkov Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm Saïf Katan 4 ; Rabbi Yits’hak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Halakhot Birkat Hamazon Siman 184 Saïf Katan 1 ; Rabbi Eliézer Mélamed Chlita dans Péniné Haalakha Halakhot Birkat Hamazon Siman 13.

B) Références : Michna Bérakhot Pages 51B et 53B ; Rabbi Moché Ben Maïmon z.t.l dans le Rambam Halakhot Bérakhot chapitre 1 ; Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 184 Saïf 1 ; Rabbi Yits’hak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Halakhot Birkat Hamazon siman 184 saïf katan 23.

כג מי שאכל כזית פת, והקיא מה שאכל, אינו מברך ברכת המזון, ונכון
שיהרהר ברכת המזון בלבו.
[ילקוט יוסף, ח »ג דיני ברהמ »ז וברכות עמוד שו].

Aphorisme du Pirké Avot

Abtalion disait : « Sages, mesurez vos paroles, car vous pourriez être condamnés à l’exil et déportés dans un endroit où les eaux sont malsaines ; les disciples qui vous suivent pourraient en boire et mourir, et le nom de D-ieu serait ainsi profané ».