L’obligation de jeûner ou de manger :
L’obligation de jeûner :
Chaque membre majeur, (en bonne santé) à partir de 13 ans et un jour pour les garçons et 12 ans et un jour pour les filles devra jeûner le 10 Tichri, jeûne de Yom Kippour le seul jeûne instauré par la Torah.
Nulle personne si elle n’a pas de problème de santé ne peut s’autoriser à manger.
וְהָיְתָה לָכֶם, לְחֻקַּת עוֹלָם: בַּחֹדֶשׁ הַשְּׁבִיעִי בֶּעָשׂוֹר לַחֹדֶשׁ תְּעַנּוּ אֶת-נַפְשֹׁתֵיכֶם
C’est ici pour vous une loi perpétuelle : au septième mois, le dixième jour du mois, vous mortifierez vos personnes, vous ne ferez aucun ouvrage
שַׁבַּת שַׁבָּתוֹן הִיא לָכֶם, וְעִנִּיתֶם אֶת-נַפְשֹׁתֵיכֶם–חֻקַּת, עוֹלָם.
C’est pour vous un Chabbat, un Chabbat solennel, où vous devez mortifier vos personnes : C’est une loi perpétuelle..
Références : Livre de Vayikra / Lévitique chapitre 16 Passouk 29 a 34, Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh, Ora’h Haïm siman 650 saif 1, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Biour Halakha Chapitre 530.
Ne pas mette sa vie en danger :
Une personne dont la vie risque d’être mise en danger par le jeûne, n’a absolument pas le droit de jeûner. Vouloir être strict et refuser de manger en mettant sa vie en danger est imprudent et représente une grave faute.
Voir les références en bas de pages.
Pour toutes les personnes qui devront manger le jour de Kippour, devront consulter un médecin auparavant (de préférence comprenant l’importance de Kippour) ainsi qu’un Rav pour déterminer l’état de gravité du malade et la manière de manger (ex : si il faut boire plus d’eau et moins de nourriture etc.).
Références : Rabbi Yéhochouâ Yéchaâya Neuwirth Chlita dans son Chémirat Chabbat Kéilkhata Chapitre 39 Saïf 6.
Elle pourra manger n’importe quels aliments (Kacher 🙂 même ceux qu’elle aime particulièrement. Il n’existe aucune restriction quant à la quantité. Néanmoins, elle s’abstiendra de consommer des aliments qui ne sont pas indispensables pour vivre tels que des glaces ou des confiseries.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l et Rabbi Moché Isserlas dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman 616, Rabbi Haim Palagi dans son responsa Rouah Haim siman 616, Rabbi Nahman Kahana z.t.l. dans Orhot Haim Halakhot Yom Hakipourim Ot 15.
Un enfant de moins de 9 ans :
Un enfant de moins de 9 ans ne jeûnera pas du tout, et même s’il veut jeûner, on l’aidera à manger.
Au-delà de 9 ans, on peut l’initier au jeûne en décalant l’heure du petit déjeuner ou le faisant jeûner jusqu’à midi. Et on ira toujours selon la nature de l’enfant.
Références :Talmoud Babli dans la Michna de la Guémara Yoma page 82a, Talmoud Yérouchalmi dans la Guémara Yoma dans le Perek 6 Halakha 4, Rabbi Moché Bar Maïmone z.t.l dans le Rambam Halakhot Chvitat Assor Halakha 10, Rabbi Yossef Karo z.t.l et Rabbi Moche Isserlas dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman 616 Saïf 2, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l. dans le Responsa Yéhavé Daât volume 2 Siman 72, Rabbi Yossef Haïm z.t.l. dans le Ben Ich Hai Parachat Vayélekh Ot 12.
Une femme enceinte, qui allaite ou qui a accouché :
Une femme enceinte ou qui allaite à l’obligation de jeûner à Kippour comme tout le monde.
Références Guémara Péssah’im page 54, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l. dans H’azon Ovadia Yamim Noraïm page 287.
Accouchement le 8 ou le 9 Tichri :
Une femme qui a accouché le 8 ou le 9 Tichri ne jeûnera pas.
Une femme qui a accouché dans la semaine, jugera en fonction de sa force, si elle se sent faible, elle pourra manger.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh, Ora’h Haïm Siman. 617 Siman 4, Rabbi Chlomo Zelmann Auerbakh z.t.l Roch Yéchiva de Kol Torah dans son responsa Halikhot Chlomo page 80.
J’ai besoin de manger et boire :
Une femme enceinte qui dit j’ai besoin de manger, on lui soufflera à l’oreille que c’est Kippour, si l’envie persiste, elle pourra manger jusqu’à ce que son esprit se calme..
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh, Ora’h Haïm Siman. 618 Saïf 4 et 7 et Siman 617 Saif 1 et 2,, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura siman 618 Saïf 1. Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm, sur Ora’h Haïm Siman 10, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans son Responsa. Yéhavé Daât volume 1 siman 61.
Se reposer :
Une femme enceinte ou qui allaite est fortement recommandé qu’elle se repose autant que possible afin de garder ses forces, et de pouvoir jeuner même si cela entraine qu’elle priera moins ou pas du tout.
Références Rabbi Moché Sofer z.t.l dans Responsa Hatam Sofer Volume 6 siman 23,Rabbi Chlomo Zelmann Oyrbakh z.t.l, dans Responsa Halikhot Chlomo page 80, Rabbi Yéhochouâ Yéchaâya Neuwirth chlita dans son Chémirat Chabbat Kéilkhata Chapitre 39 Note 94, Rabbi Chlomo Zelmann Oyrbakh z.t.l. dans son Responsa Chalmé Moëd page 71.
Fausse couche :
Une femme qui a accouché ou qui a fait une fausse couche dans les 3 jours de son accouchement (le compte se fait à partir de l’accouchement et pas avant) devra impérativement manger.
Une femme qui a accouché ou qui a fait une fausse couche : dans les 3 à 7 jour de son accouchement (le compte se fait à partir de l’accouchement et pas avant) tout dépendra de son état, si elle se sent faible, elle mangera selon les conditions explique dans le chapitre G)
Références Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh, Ora’h Haïm Siman. 617 Siman 4, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l. dans son responsa Yabiâ Omer section Orah Haïm volume 7 siman 53, et dans H’azon Ovadia Yamim Noraïm page 290 à 295, Rabbi Chlomo Zelmann Oyrbakh z.t.l, dans Responsa Halikhot Chlomo page 80. Rabbi Achèr ben Emmanuel Chalem z.t.l. dans Maté Achèr page 122 au nom de Rabbi Missôd Germon z.t.l. auteur du Gour Arié, Rabbi et médecin Yits’hak Hizkiya Lamproti z.t.l.(d’Italie) dans son responsa Pah’ad Yits’hak Halakhot de Yom Kippour, Rabbi Haïm H’izkiyahou Médini z.t.l dans son responsa Sdé H’émed section Yom Kippour page 260 halakha Saïf 3, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Biour Halakha siman 617.
Un bébé malade :
Un bébé malade, sa mère devra manger pour lui et l’allaiter afin de ne pas causer un danger au bébé selon les conditions explique dans le chapitre G)
Et elle n’ait pas obligé d’utiliser un substitue de- lait, car la nourriture véritable du bébé est le lait maternel.
Références Rabbi Chémouel Abouhab z.t.l. dans le responsa Dvar Chmouël Siman 107, Rabbi Moché Sofer z.t.l dans Responsa Hatam Sofer volume 6 siman 23, Rabbi Chlomo Zelmann Oyrbakh z.t.l, dans Responsa Halikhot Chlomo section Moâdim page 82, Rabbi Abraham Yéchâyahou Karelitz z.t.l dans le H’azon Ich Siman 59 Ot 3, Rabbi Tsvi Pessa’h Frank z.t.l. Av Beth Din de Jérusalem dans Responsa Har Tsvi section Orah Haïm Siman 201, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l. dans H’azon Ovadia section Yamim Noraïm page 287 dans les notes.
100 médecins disent… :
Un malade au sujet duquel un médecin (juif ou non-juif) dirait qu’il doit manger, même si le danger est à long terme, devra suivre l’avis médical et mangera ; et s’il refuse, on l’obligera de manger.
Si le malade, tout en sachant que c’est Kippour, dit « je dois manger », même si 100 médecins disent qu’il ne doit pas manger, mangera.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman. 618 Saïf 1, Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm Siman 618 Saïf 10. Rabbi Ovadia Yossef z.t.l. dans son responsa Yéhavé Daât volume 6 siman 39 et volume 1 siman 61.
Sonde :
Un patient étant alimenté par un tube inséré dans l’estomac par la gorge (sonde) ou à travers la paroi abdominale (Gastrostomie), il n’y a aucune interdiction à ce qu’il s’alimente le jour de Yom Kippour
Références Rabbi Eliezer Yéhouda Waldenberg z.t.l dans son responsa Tsits Eliézer volume 11 siman 37, Sefer Assia Centre de la Réfoua de Chaâré Tsédek de Jérusalem Halakha 224 année 1979, Rabbi Mordékhaï Yaâkov Breïch z.t.l dans son responsa Hélkat Yaâkov volume 3 siman 68, responsa Nichmat Abraham volume 1 section Orah Haïm siman 612 fin du Saïf Katan 7.
Une personne autorisé à boire ou manger n’a pas besoin de s’alimenté par un tube inséré dans l’estomac mais mangera et boira normalement.
Références Rabbi Chalom Mordékhaï Cohen Chvadron z.t.l dans son responsa Maharchmam Volume 1 siman 123, Rabbi Eliezer Yéhouda Waldenberg z.t.l dans son responsa Tsits Eliézer volume 10 siman 25 Pérek 21, Rabbi Moché Feinstein z.t.l dans son Responsa Iguérot Moché section Ora’h Haïm volume 3 siman 90, Rabbi Haïm H’izkiyahou Médini z.t.l dans le Sdé H’émed section Yom Hakipourim siman 1 ot 18.
Liste de maladies :
Pour Yom Kippour, on ne peut pas fournir une liste de maladies dans lesquelles le patient est obligé de manger ou de boire, car tout dépend :
a) du patient,
b) de la sévérité de la maladie,
c) et le stade de la maladie.
Par conséquent, chaque cas doit consulter un médecin qui connaît lui la maladie et de lui demander avant Kippour.
Références Au nom du Centre de la Réfoua du Dr Flak Chlézinguer z.t.l. de Chaâré Tsédek de Jérusalem Halakha 230.
Donner à manger à un malade :
Ainsi procédera-t-on pour donner à manger à un malade ou à une femme qui vient d’accoucher ou une personne qui n’est pas malade mais que le jeûne peut rendre gravement malade.
Il est recommandé de consommer des aliments plutôt nourrissants comme du poisson ou de la viande qui rassasient davantage que de la nourriture facile à digérer et de consommer des aliments et des boissons simples afin de limiter le plaisir qu’on en tire.
Références Guémara Yoma page 82, Guémara Kétouvot page 61, Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman. 617 et 618 saif 1, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans son responsa Yéhavé Daat volume 6 siman 39, Rabbi Binyamin Hotta Chlita dans son Responsa Ki Ba Moëd page 148.
G : Comment donner à manger ou à boire :
a) On préparera la veille des mini-collations (pain + accompagnement) de moins de 30g chacune.
b) Le malade mangera une mini-collation, attendra 9mn minutes, prendra la deuxième mini-collation, attendra 9 minutes etc. jusqu’à ce que le danger soit écarté.
c) En ce qui concerne la boisson, le malade boira (de l’eau ou un jus) des quantités de moins de 40g toutes les 5 minutes.
Mais si la soif est trop importante, on pourra lui donner à boire toute les 2mn, jusqu’à l’étanchement de cette soif.
Mais si le médecin affirme que le malade doit manger normalement jusqu’à satiété et que le malade est d’accord, on suivra l’avis du médecin.
Le malade mangera aussi souvent que nécessaire ; mais il faudra attendre 9mn minutes entre les prises.
Si le médecin considère que cet intervalle est trop long, on pourra la réduire. Il pourra boire et manger en même temps.
Références Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman 612 Saïf 1et 10 et dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman 618 Saïf 7 et 8, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yabiâ Omer section Ora’h Haïm Volume 10 Siman 39 et Yabiâ Omer volume 2 Siman 31 et dans son Responsa. Yéhavé Daât volume 6 Siman 39, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura siman 612 Saïf Katan 1, Rabbi Yéhochouâ Yéchaâya Neuwirth dans son Chémirat Chabbat Kéilkhata Chapitre 39 Saïf 18, Rabbi Éliézer Yéhouda Waldenberg dans son Responsa Tsits Eliezer volume 9 Siman 17, Séfer Hahinoukh auteur inconnue on suppose que c’est Rabbi Aharon Halévyz.t.l. de Barcelone siman 278, Rabbi Yits’hak Taïeb z.t.l. dans le Êrekh Hachoul’han Siman 618 Saïf Katan 4
Si l’on a oublié :
Si l’on a oublié de peser les aliments la veille, on pourra le faire le jour de Kippour, puisqu’il s’agit d’accomplir une Mitsva, mais avec un pèse mécanique et non électronique.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman 612 Saif 10 et siman 618 Saïf 7 et siman 618 Saïf 7, Rabi Ovadia Yossef z.t.l dans son responsa Yabiâ Omer volume 2 Siman 31 et dans son Responsa. Yéhavé Daât volume 6 Siman 39 , Rabbi Éliézer Yéhouda Waldenberg dans son Responsa Tsits Eliezer volume 9 Siman 17, Séfer Hahinoukh auteur inconnue on suppose que c’est Rabbi Aharon Halévyz.t.l. de Barcelone siman 278, Rabbi Yits’hak Taïeb z.t.l. dans le Êrekh Hachoul’han Siman 618 Saïf Katan 4
Kidouch et Birkat Hamazon :
Les personnes autorisées à manger, ne feront pas le Kidouch avant de s’attabler, même si Yom Kippour tombe Chabbat.
Références : Rabbi Abraham Gombiner z.t.l Maguen Avraham Siman 618 Saïf Katan 10, Rabbi Yéhouda Ayache z.t.l. dans Maté Yéhouda Ot 17, Rabbi Daniel Taharani Chlita dans Ikaré Adat Siman, 28 Ot 3, Rabbi Charga Faibish Chnablegu Responsa Charga Haméïr volume 6 Siman 95, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura Saïf Katan 29, Rabbi Tsvi Pessa’h Frank z.t.l . Av Beth Din de Jérusalem dans son Responsa Har Tsvi Volume 1 Siman 155, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans H’azon Ovadia Yamim Noraïm page 307, Rabbi Binyamin Hotta Chlita dans son Responsa Ki Ba Moëd page 148.
Yaâlé Véyavo dans le Birkat Hamazon :
Si un malade mange à Kippour, il dira Yaâlé Véyavo dans le Birkat Hamazon, ainsi que le paragraphe de Rétsé, si c’est Chabbat.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh section Ora’h Haïm Siman 10, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l. dans H’azon Ovadia section Yamim Noraïm page 307 et 308.
Références de la Halakha Ne pas mette sa vie en danger
Que le Maître du Monde, écoute et exauce toutes nos prières et que nous soyons tous en bonne santé et tous inscrits dans le livre des justes, du pardon, du Hessed, d’un bon Mazal, de l’amour, de l’unité et du BONHEUR à profusion.
Que la Paix soit sur vous, Amen.
Qu’Hachem vous bénisse vous et vos familles et tout le peuple d’Israël, Amen!
Médicaments Tsom Kal :
Il est licite la veille de Kippour de prendre des médicaments“ Tsom Kal ” (pilules, granules homéopathiques) afin de mieux supporter le jeûne de Kippour, du fait que l’action est antérieure à Kippour.
Références : Rabbi Éliézer Yéhouda Waldenberg dans Responsa Tsits Eliezer volume 7 siman 32, Rabbi Mordékhaï Yaâkov Breïch dans son responsa Hélkat Yaâkov volume 2 siman 58. Rabbi Yéhouda Naki Chlita dans le Responsa Maâyan Omer volume 3 page 117, Rabbi Binyamin Hotta Chlita dans son Responsa Ki Ba Moëd des 4 jeûnes page 7.
GMAR VEHATIMA TOVA
TIZKOU LECHANIM RABOT NEIMOT VETOVOT