À partir de Roch Hodech Av

 Ecoutez la Halakha partie 1

 Ecoutez la Halakha partie 2

À partir de Roch Hodech Av

Dès le début du mois de Av, nous diminuons la joie. C’est le mois au cours duquel nos deux Temples de Jérusalem ont été détruits à 656 ans d’intervalle. La Guémara Taânit (26b) nous enseigne : « Pendant le mois de Av, le destin du peuple d’Israël ne lui est pas favorable ».

Après Roch Hodech Av jusqu’à Tichâ Béav, il faut s’abstenir de :

a) Acheter ou vendre des vêtements neufs, (certains Séfaradim du Maghreb et les Ashkénazim se l’interdisent depuis le 17 Tamouz), sauf exceptions déjà citées dans les Halakhot,
b) Coudre du linge neuf,
c) Consommer de la viande, et ceci depuis Roch Hodech Av jusqu’au 10 Av inclus (certains Séfaradim du Maghreb et les Ashkénazim se l’interdisent depuis le 17 Tamouz).
 
Les coutumes varient beaucoup et il faut respecter celle de ses parents.

A) – Certains Séfaradim du Maghreb ont la coutume de s’interdire de boire du vin à l’issue de Roch Hodech Av jusqu’au 10 Av.
– D’autres Séfaradim ont la coutume de se l’interdire à partir de la semaine de Tichâ Béav.
– D’autres Séfaradim qui suivent l’opinion de Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l (voir les références) permettent de boire du vin, même pendant la semaine de Tichâ Béav.
– D’après la plupart des avis nous avons le droit de boire du vin Chabbat et pour la Havdalah du samedi soir. Mais, quand Ticha Béav tombe samedi soir, on ne récitera pas la Havdala.
d) Acheter des vêtements pour un mariage qui aura lieu après Tichâ Béav (sauf exception déjà citée dans les Halakhot),
e) Assister à un mariage,
f) Assister à des fiançailles avec repas (sans repas c’est permis) ;
g) Danser en musique,
h) Ecouter de la musique (sauf exceptions déjà citées dans les Halakhot). Les Ashkenazim et les Juifs du Maghreb se l’interdisent,
i) Danser, écouter de la musique pour la Sim’ha (la joie) d’une Mitsva, les Séfaradim et les Yéménites y sont autorisés, même pendant la semaine de Tichâ Béav. Mais les Ashkénazim l’interdisent depuis le 17 Tamouz, à moins que ce soit une coutume dans leur ville.

B) Pour le vin

C) La bénédiction de Chéhé’héyanou :

– On ne doit pas la réciter sur un nouveau vêtement,
– Le Chabbat après Roch Hodech Av, on doit s’imposer la rigueur de ne pas mettre un nouveau vêtement pour pouvoir justement réciter Chéhé’héyanou,
– On ne doit pas la réciter sur un fruit nouveau (sauf exceptions déjà citées dans les Halakhot) ; mais le Chabbat qui suit Roch Hodech Av, on sera autorisé à le faire.

Les personnes autorisées à consommer de la viande après Roch Hodech Av

A) Un malade, même sans gravité,

B) Un garçon de moins de 13 ans, une fille de moins de 12 ans,

C) Une femme qui a accouché depuis moins de 30 jours,

D) Une femme qui allaite, qui risque d’engendrer des conséquences négatives sur la santé de l’enfant,

E) Une femme enceinte dont la grossesse est très pénible,

F) Les personnes âgées et affaiblies.

REFERENCES DES HALAKHOT

A) Références : Rav Ovadia Yossef z.t.l dans son Responsa Yéhavé Daât, Volume 1 Siman 45 et dans volume 6 Siman 34 et dans H’azon Ovadia lois des jeûnes Pages 151 et 153 ; Rabbi Haïm Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm Siman 551 Ot 40 ; Rabbi Yitshak Ratsavi Chlita dans Choul’han Aroukh Hamékoutsar Volume 3 Page 122 ; Rabbi Yits’hak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Siman 551 Saïf 6 ; Rabbi Yisraël Pessa’h Feinhandler z.t.l dans le Responsa Avné Yachfé Volume 1 Ora’h Haïm Siman 113 ; Rabbi Menaché Klein z.t.l dans le Responsa Méchané Halakhot Volume 6 Siman 109 ; Rabbi Yéhouda Naki Chlita dans le Responsa Maâyan Omer Volume 3 Page 146 ; Rabbi David Yossef Chlita dans Torat Hamoâdim Page 121 ; Rabbi Yossef Chlomo Auerbach z.t.l dans Achré Aïch Volume 3 Page 458 ; Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans le Yalkout Yossef volume des Moâdim, Siman 559, Saïf 7.

B) Références pour le vin : Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l dans Hazon Ovadia section des jeûnes Diné Akhilat Bassar Véchtiyat Yayin, lois de la viande et du vin, page 174 Ot 9 et page 176 où il rapporte Les Poskim suivant : Rabbi Yéhoudah Ayache z.t.l dans Maté Yéhoudah Siman 551 din 9 page 277 ; Rabbi Haïm Benbénisti z.t.l, Grand Rabbin d’Izmir (Smyrne) dans son Séfer Knesset Haguédola fin de la Ot 26 ; Rabbi Yossef Molko z.t.l dans Choul’han Gavoha Siman Saïf Katan 35 ; Rabbi Raphaël Abraham Miyou’has z.t.l Yérouchalayim, dans son Séfer Péri Adama volume 4 page 8 ; Rabbi Aharon Ben Chimôn dans son séfer Chaâr Haméfaked dans les coutumes de Yérouchalayim page 95 ; Rabbi Haïm Hizkiyahou Médini z.t.l dans son Responsa  Sdé Hémed section ben Hamétsarim siman 1 ot 2 ; Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Halakhot des 4 jeûnes page 284 Halakhot 27 et 291 et dans le Yalkout Yossef Moâdim page 558 Siman 551 et dans Halakhot Moâdim pages 527 à 587 ; Rabbi Moché Kalfon Cohen z.t.l de Djerba dans son Responsa Bérit Kéhounah section Ora’h Haïm page 161.

C) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh, Ora’h Haïm ; Rabbi Yits’hak Yossef Chlita Yalkout Yossef Moâdim page 558 siman 551 ; Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât volume 1 chapitre 37 et dans Yabiâ Omer volume 2 Yoré Déâ siman 5 Saïf Katan 6 ; Rabbi Yéhoudah Ben Chmouël Éhassid z.t.l dans son Séfer HaHassidim.

Aphorisme de nos Sages

Quand tu parles de ton ennemi, songe que peut-être un jour, tu deviendras son ami.