VAYE’HI
Genèse Ch. 48 v,28 au Ch.50 v,26
RÉSUMÉ.
1) Après 17 ans depuis l’arrivée de sa famille en Égypte ,Yaacov réunit ses fils et ses petits-fils à son chevet et les engage à ne point laisser son corps en terre étrangère, mais à la ramener en Kénaan,.(la Maakat Amakpéla) le caveau familial
2) Yaacov bénit les deux fils de Yoseph, Ephraïm et Ménaché, puis se tourne vers ses enfants pour leur accorder son ultime bénédiction et leur communiquer des paroles de visionnaire .
3) La bénédiction des douze fils achevée, Yaacov quitte se monde le 15 Tichri premier jour de Soukot à l’âge de 147 ans , l’Égypte pleura 70 jours Yaakov et dans un grandiose cortège funèbre, ses enfants conduit le cercueil en Kénaan.
4) A l’âge de cent dix ans, Yoseph s’éteint à son tour, en laissant à ses frères un testament qui leur impose de transférer son cercueil en Israël, lorsque les tribus d’Israël quitteront l’Égypte Moché le sortira d’Égypte et Yéhochouâ l’ensevelira dans la région de Naplouse.
5) Ceci est la dernière Parapha du livre de Béréchit (Genèse )
Aftara 1 Rois 2,1-12
C’est le récit des dernières instructions de Jacob à ses enfants que nous rapporte la sidra de cette semaine. Parallèlement, la haftara, nous campe le roi David qui, lui aussi, à la fin de sa vie, donne à son fils Salomon qui va lui succéder, ses ultimes conseils.
Mais, par ailleurs, David a des préoccupations d’un autre ordre que Yaacob. Il assume, lui, des responsabilités politiques qui étaient étrangères au patriarche. Il n’a pas, lui, à prendre soin seulement de la continuité d’une famille, mais d’un royaume. D’où, ces conseils sévères, cruels même, qui n’ont d’autre but que de garantir Salomon devant son inexpérience politique et le mettre en garde contre les éléments qui peuvent ne pas lui être d’une fidélité absolue.
Explication du Passouk Béréchit XLIX-12)
Souriez ! « LES YEUX [de Yéhoudah seront] ROUGES DE VIN, LES DENTS BLANCHES DE LAIT. »
(Béréchit XLIX-12)
Parmi les bénédictions que Yaakov accorda à la tribu de Yéhoudah avant de s’éteindre, il décrivit ses terres comme devant être dotées d’une fertilité exceptionnelle, permettant à ses vignobles de produire du vin à profusion, et à la multitude de ses brebis paissant dans ses herbages, de fournir du lait en grande abondance. (Rachi)
Dans le traité Kétoubot (111b), le Talmud nous suggère une façon différente de lire notre verset en hébreu, qui lui donnerait alors le sens suivant: « Mieux vaut présenter des dents blanches à son prochain – par un beau sourire – que de l’abreuver de lait. » De combien d’estime serait couvert celui qui offrirait chaque jour du lait à tous ceux qu’il trouverait sur son chemin! Quel bienfaiteur de l’humanité! Le lait fournit des éléments nutritifs essentiels à une bonne alimentation, et s’associe de ce fait à tous les actes de celui qui le consomme. Et pourtant, notre fameux philanthrope n’accomplirait pas autant que le simple porteur d’un gentil sourire. Car un sourire pénètre profondément tout l’être qui le reçoit; il stimule l’activité de toutes les glandes et leur permet d’élaborer leurs sécrétions dans les meilleures proportions. Les milliers de mécanismes biologiques qui agissent continuellement en nous avec une telle complexité, voient alors leur fonctionnement activé dans les conditions les plus favorables.
Chéma, Israël…
Le midrache nous rapporte, qu’entre autres, Yaacov demanda à ses enfants réunis autour de son lit de mort: « Peut-être l’un ou l’autre d’entre vous a-t-il senti germer un doute en son cœur et n’a-t-il plus en lui cette foi totale en Dieu que j’ai essayé de vous inculquer? » Alors, d’une voix unanime, ses treize enfants s’écrièrent: « Chéma, Israël … Ecoute Israël notre père: Achem est notre D… et le Dieu unique que tu nous as appris à adorer! » Et le patriarche, rasséréné, ne put que louer Achem devant cette réussite de sa vie, avant de s’endormir .
Le roi Yehou et le roi Ah’ab
Asnath dit à son mari Joseph: « Recevoir une bénédiction d’un Tzadiq, un saint homme, équivaut à recevoir la bénédiction de D.ieu. Amène tes fils à Jacob afin qu’il les bénisse ».Yaacov ayant appris que Yoseph se rendait à son chevet, rassembla ses forces et se dressa sur son lit en disant : « c’est vrai, la personne qui arrive est mon fils, mais c’est aussi un roi ». Jacob voulut bénir les fils de Joseph mais le Rouah Hakodech, l’inspiration divine, le quitta car il vit dans une vision prophétique que des rechaim , des hommes impies, feraient partie de leurs descendants : le roi Yehou de Ménaché et le roi Ah’ab d’Ephraim.
« Qui sont ceux-là ? » demanda Yacob à Yoseph en parlant de ses fils. La
La fin de Yossef et la mort des autres tribus question voulait dire : de quel mariage sont-ils issus pour être indignes d’une bénédiction ?
Joseph comprit la question et répondit en ce sens : « ce sont mes fils issus d’un mariage sanctifié » ; et il lui montra sa Ketouba.
Il inversa ses mains
Dès que le Rouah Haqodech revint sur Yacob, celui-ci plaça ses mains sur la tête de ses petis-fils. Cependant, il inversa ses mains en les croisant, de sorte que sa main droite couvrit la tête d’Ephraim et sa main gauche la tête de Ménaché ; Jacob savait que le plus jeune allait supplanter l’aîné, exactement ce qu’il avait lui-même vécu par rapport à son frère Essav.
La bénédiction conférée à Ephraim et à Ménaché deviendra le modèle au sein du peuple juif. Chaque fois qu’un père bénit ses enfants il répète celle de Jacob
en disant : « Que l’Eternel fasse que tu sois semblable à Ephraim et Ménaché », suivie de la birkath Cohanim, suivie de la phrase « Hamal’akh hagoel oti mikol ra’, l’ange qui m’a sauvé dans les moments de détresse, qu’il bénisse les jeunes gens et qu’ils soient appelés par mon nom et le nom de mes pères Avraham et Isaac et qu’ils se multiplient à l’infini sur la terre ». Pourquoi fallait-il choisir Ephraim et Menaché comme exemple de bénédiction ?
Échanger son judaïsme contre une prestigieuse situation sociale :
Nos sages y voient un symbole et une prière pour le peuple d’Israël dans la suite des temps. Ephraim et Menaché étaient nés et avaient été éduqués en exil, soumis aux influences néfastes de l’environnement Malgré cette situation difficile, ils sont restés fidèles à la Torah. En dépit des tentations et des séductions quotidiennes de la société qui les entourait, ils n’ont jamais songé à échanger leur judaïsme contre la prestigieuse situation sociale ou la brillante carrière politique que leur offrait l’Etat Egyptien. Ils avaient déserté les rangs de la haute aristocratie pour aller s’identifier ouvertement et volontairement à leurs parents « étrangers ». Ephraim et Menaché donnent ainsi l’exemple d’une éducation entièrement basée sur un idéal de vie et fortement conduite par un père conscient de son devoir.
En les bénissant et en les offrant en exemple, Jacob espère ainsi que chaque père pourra prier pour que ses enfants fassent preuve à leur tour du même dévouement à leur père et au D.ieu de leur père.
Léchem chamaïm
En revenant d’Eretz Canaan, les frères remarquèrent que Yossef prenait un chemin inhabituel. Son intention était de visiter le puits dans lequel ses frères l’avaient jeté avant de le vendre. Lorsqu’ils passèrent devant le puits, Yossef s’approcha et le regarda fixement. Les frères s’en aperçurent et craignirent qu’il n’ait pas oublié la souffrance qu’ils lui avaient infligée tant d’années auparavant. « Il doit nous détester dans son cœur », pensèrent-ils. En réalité, Yossef s’était arrêté là pour réciter une bénédiction – «Béni soit Celui Qui a accompli un miracle en ma faveur en cet endroit. » De retour en Égypte, ils remarquèrent un changement dans l’attitude de Yossef Il ne les invitait plus à manger dans sa maison comme il avait coutume de le faire lorsque leur père était encore en vie.
Yossef agissait lechem chamaïm. Yaacov avait toujours assis Yossef en tête de table, mais après la mort de son père, Yossef ne voulais plus en tête de table, pour ne pas gêner ses frères.
Yaakov meurt et est enterré Lorsque Yaacov eut fini de parler, son âme le quitta et rejoignit ses pères au Gan Eden .Yossef se jeta sur le visage de son père, pleura et l’embrassa une dernière fois. Il lui ferma les yeux, accomplissant par là la promesse d’Hachem à Yaacov: « Yossef mettra sa main sur tes yeux » (Béréchit 46: 4).
Les fils de Yaacov déchirèrent leurs vêtements et mirent de la poussière et de la cendre sur leurs têtes . Yossef ordonna aux médecins d’embaumer Yaacov. A cette époque, on avait coutume d’embaumer les corps des rois en versant sur eux de l’huile et des épices pendant quarante jours. Le corps absorbait ces huiles et pouvait rester longtemps sans se détériorer.
Yossef savait qu’Achem préserve les corps des tsaddikim, mais il ne voulait pas compter sur des miracles et préféra prendre toutes les précautions nécessaires.
Tous les habitants de l’Égypte se joignirent à Yossef et ses frères pour pleurer Yaacov, car tout le monde savait que grâce à sa bénédiction, le Nil avait de nouveau débordé, mettant ainsi fin à la famine. Dès que Yaacov mourut, cette bénédiction cessa. Les Égyptiens le pleurèrent pendant soixante-dix jours, et allèrent même jusqu’à couvrir leurs chevaux et leurs ânes de sacs en signe de deuil.
Yossef envoya un messager à Pharo pour lui dire: « Mon père m’a adjuré avant sa mort d’emmener son corps pour l’enterrer dans la Caverne de Makhpéla dans le pays de Canaan. Permets moi de tenir mon serment, puis je reviendrai en Égypte.
Le serment :
Pharo lui fit dire: « Demande aux sages d’annuler ton serment. – Si tu veux que je fasse annuler mon serment, répliqua Yossef, ils annuleront également un autre serment que j’ai fait. Je t’ai jadis juré que je ne révélerai à personne le fait que je connais une langue de plus que toi. Jusqu’à présent j’ai tenu ma parole.
Je ne t’empêcherai pas d’y aller, répondit Pharo. Va et enterre ton père comme il te l’a ordonné. »
Yossef fit mettre son père dans un cercueil d’or pur serti de diamants avec au dessus de lui, un dais tissé de fils d’or soutenu par des colonnes incrustées de perles « ‘.
Lorsque Yossef et ses frères se mirent en route pour Eretz Canaan, Pharo émit un décret obligeant tous ses sujets à accompagner Yaacov et à lui accorder les derniers honneurs. Le cercueil fut porté par les tribus qui marchaient pieds nus en pleurant, et suivi par une immense délégation égyptienne. Yossef prit sa couronne et l’accrocha au cercueil de son père.
36 couronnes
Lorsque la procession arriva en Eretz Canaan, elle rencontra les Rois de Canaan, les Bné Yichmaël et les Bné Essav, accompagnés par leurs troupes. Ils avaient l’intention de saisir l’occasion pour se mettre en guerre contre la famille de Yaacov
Mais lorsqu’ils remarquèrent le grand honneur qui était accordé à Yaacov, et qu’ils virent la couronne de Yossef accrochée au cercueil, ils se joignirent également à la procession. Les rois de Canaan accrochèrent également leurs couronnes au cercueil. Yaacov fut ainsi conduit à la Caverne de Makhpéla dans un cercueil orné de trente-six couronnes.
Yossef décréta une période de deuil de sept jours. Les rois de Canaan pleurèrent Yaacov, défirent leurs ceintures et leurs bretelles en signe de deuil, et le montrant du doigt, s’exclamèrent: « Sa mort est une grande perte pour l’Égypte »
la tête d’Essav
Puis les tribus s’apprêtèrent à enterrer Yaacov à côté de Léah, mais Essav intervint. « La place qui reste dans la Caverne m’est réservée, rugit-il. Comment cela est-il possible ?, répondirent les tribus. Tu as vendu la Caverne de Makhpéla à ton frère.
Montrez-moi le contrat, exigea Essav. Nous l’avons, répliquèrent les frères, mais il est en Égypte. – Sans acte de vente, il n’y a pas de preuve, argua Essav. – Eh bien, Naftali va aller le chercher», dirent les frères. Naftali ‘ qui était très rapide, courut avec agilité en Égypte. Entre temps, l’enterrement était retardé. Houchim, le fils de Dan était sourd et n’avait pas suivi
la conversation. Cependant il comprit que c’était Essav qui empêchait que l’on enterre son grand-père. Il saisit un bâton et frappa avec force la tête d’Essav. Essav tomba mort, et son sang coula sur le cercueil de Yaacov « ‘. La tête d’Essav roula dans la Caverne de Makhpéla tandis que son corps fut emmené vers le har Seïr pour y être enterré.
Les fils de Yaâqov
Nom | Jour de naissance et du décès | Années de vie | Durée de la vie |
Réouvén | 14 Kislév | 2192-2316 | 124 |
Chimeône | 28 Tévét | 2193-2313 | 120 |
Lévi | 16 Nissane | 2194-2331 | 137 |
Yéhouda | 15 Sivane | 2195-2314 | 119 |
Issakhar | 10 Av | 2196-2318 | 122 |
Zévoulone | 4 Tichri | 2197-2321 | 124 |
Dane | 9 Eloul | 2194-2321 | 127 |
Naftali | 5 Tichri | 2195-2327 | 132 |
Gad | 10 ‘Héchvane | 2196-2321 | 125 |
Achér | 20 Chévate | 2197-2320 | 123 |
Yosséf | 1 ou 27 Tamouz | 2199-2309 | 110 |
Binyamine | 11 ‘Héhvane | 2207-2318 | 111 |
Dictons
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• Si l’homme n’était pas habité par ses tentations, ses actions n’auraient aucune valeur.Le mauvais instinct est donc utile dans la mesure ou nous le combattons et pouvons ainsi acquérir un mérite. Rabbi Na’hmane de Breslav
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• Les obstacles ne sont pas des refus mais des indications: plus l’obstacle est important, plus il indique un grand profit si l’on sait développer sa volonté, continuer à vouloir – jusqu’a surmonter l’obstacle. Likoute Moharan 1,66