Voici quelques traditions sur la Cérémonie du Tachlikh
L’après-midi du premier jour de Roch Hachana, après Minha, on se rendra au bord de la mer, ou sur la rive d’un fleuve, ou près d’un puits contenant de l’eau, afin d’y réciter des versets des prophètes et les prières appropriées.
Il est intéressant de noter que Tachlikh est pratiqué de façon différente selon les lieux :
Quand on dit le verset:
» יָשׁוּב יְרַחֲמֵנוּ יִכְבֹּשׁ עֲוֹנֹתֵינוּ וְתַשְׁלִיךְ בִּמְצֻלוֹת יָם כָּל חַטֹּאותָם »
(« Et Tu jetteras » leurs péchés dans les profondeurs de la mer) on a l’habitude de secouer le bas des vêtements dans la direction de l’eau.
- D’autres jettent une pierre dans l’eau et/ou secouent leurs poches ou leurs vêtements,
- Certains secouent seulement leur mouchoir,
- Au Maroc, on retourne ses poches,
- En Tunisie, de plus, on crache dans l’eau pour manifester ce rejet,
- Les juifs du Kurdistan s’immergent complètement pour se laver de leurs péchés,
- Les juifs d’Europe de l’Est jettent des morceaux de pain (pour les poissons),
- Les juifs de Syrie utilisent un bassin alimenté par un tuyau d’eau courante,
- Les juifs Kurdes sautent dans l’eau au cours de la cérémonie,
- Les Juifs Séfarades et Orientaux semblent avoir observé le rite de Tachlikh depuis le
XVI ème siècle, suivant le rituel de Rabbi Yitshak Louria ZTL. - Les kabbalistes secouent leurs habits pour se libérer des «écorces » de péchés qui se sont formées au cours de l’année et récitent de nombreux extraits du Zohar. Leur acte se fonde sur un énoncé talmudique la propreté des vêtements est un signe de pureté morale.
D’autres raisons de la pratique Tachlikh
A l’époque on enduisait d’huile les rois juifs près d’une source d’eau à Roch Hachana, nous proclamons qu’Hachem est le roi du monde.
Selon le Zohar, une rivière profonde symbolise la loi, la compréhension, la capacité de sonder les profondeurs de la connaissance, de développer et de tirer des conclusions. « Il y a des eaux, enseigne le Zohar, qui produisent des hommes sages et il y a des eaux qui produisent des sots. »
La compréhension est un don précieux d’Hachem, mais nous savons tous qu’elle peut être mal utilisée et corrompue pour conférer légitimité et popularité aux égarements jusque dans leurs excès. La grandeur d’Abraham tenait tout entière en sa compréhension de la vérité ; sans quoi, il aurait pu déchoir de sa grandeur spirituelle.
On a l’habitude d’aller là où il y a des poissons pour rappeler, que nous sommes comme des poissons, qui peuvent être piégés dans les maillons du filet, (de la vie et de la mort).
Dans le livre de prière des communautés Yéménites, la prière de Tachlikh n’est pas mentionnée, mais les Yéménites qui habitent maintenant en Israël, la pratique.
Tachlikh devient en quelque sorte un geste purificateur, l’expression de la volonté de l’homme de se débarrasser de ses péchés.
La première référence à cette coutume est attestée dans le Séfer Hamabaril (XVe siècle) de Rabbi Yaacov Môlline z.t.l.. Bien qu’il interdise l’usage des miettes de pain pendant la cérémonie, on ne tien pas compte de cette interdiction.
Un geste purificateur
Tachlikh devient en quelque sorte un geste purificateur, l’expression de la volonté de l’homme de se débarrasser de ses péchés.
Certains rabbins rejetèrent la coutume du Tachlikh, déclarant qu’il s’agissait d’une superstition d’origine non juive, tandis que d’autres la comprennent comme le tribut payé au Créateur, dont l’œuvre de Création débuta à Roch- Hachana et qui eut pour premiers témoins les poissons. Ce serait aussi la raison pour laquelle il est recommandé de pratiquer ce rituel au bord de l’eau où vivent des poissons comme il est mentionné dans le psaume 121 «ni il s’endort, ni ne sommeille le gardien d’Israël » à l’instar des poissons qui n’ont pas de paupières et ne ferment point les yeux.
Références de toutes la Halakha : Yalkout Chimôni Parachat Vayéra siman 99, Chaâr Hakavanot sujet de Roch Hachana page 90b, Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans Darké Moché Siman 583 Ot 2 et dans le Choul’han Aroukh Haga Ora’h Haïm siman 583 saif 2, Rabbi Moché Yéhochouâ Yéhouda Leïb z.t.l le Maharil Mouline dans ses Drachot Halakhot chofar page 38a, Rabbi Abraham Yits’hak Shperling z.t.l dans Taâmé Haminhaguim Ot 724, Rabbi Mordékhaï Yafé z.t.l siman 583 Ot 2, Rabbi Abraham David Wahrman z.t.l de Voutchatch dans Mahazé Abraham, Kountras H’azon laMoëd, Rabbi Haïm Arié Leïb Pinster z.t.l dans Chaâr bat Rabim, Rabbi Yossef Chalom Éliachiv z.t.l dans Achré Haïch page volume 3 page 86, Rabbi Binyamin Hotta Chlita dans Ki Ba Moëd siman 598 Ot 17 page 87. Yalkout Chimôni Parachat Vayéra siman 99, Zohar Hakadoch Parachat Vayikra 18, Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans le ben Ich Haï Parachat Nitsavim, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât volume 1 Siman 56, Rabbi Yaâkov Friedman z.t.l dans Ohalé Yaâkov page 149b, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura Ora’h Haïm siman 583, Rabbi Chnéour Zelmann z.t.l de Lyadi auteur du Tanya dans le Choul’han Aroukh HaRav, Rabbi Raphael Abraham Chalom Mizra’hi z.t.l Chaârabi dans Chémène Sassone volume 3 Drouché Roch Hachana Ot 12, Kovets Ha-Igour volume 10 au nom du Rabbi Chalom Chaârabi z.t.l, Rabbi Chémouel Baroukh z.t.l Ganout Kovets Beth Din Oraa Halakhot Roch Hachana siman 40 Saïfs 43, 44 et 45, Rabbi Éliézer Mélamed Chlita dans Péniné Halakha chapitre 15, Rabbi Éliézer Mélamed Chlita dans Péniné Halakha chapitre 15, Rabbi Yossef Haïm dans le ben Ich Haï Parachat Nitsavim saif 12 et dans le responsa Torah Lichma siman 145, Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm siman 583 Ot 33, Rabbi Haïm Yossef David Azoulay z.t.l dans Tsiporène Chamir siman 12, Rabbi Haïm Palaggi z.t.l. dans Moëd Lékhol Haï siman 13ot 70, Rabbi Mickal Yéhyiel Halévy Epstein z.t.l dans Aroukh Hachoul’han siman 583 Ot 4, Rabbi Éliyahou de Kalich, Rabbi Éliézer Mélamed Chlita dans Péniné Halakha chapitre 15, Rabbi Yits’hak Chapira dans Elef Hamaguen Siman 598 Saïf 7, Rabbi Abraham Dantzig z.t.l. dans H’ayéAdam, Klal 144, Siman 15, Rabbi Chémouel Baroukh Ganout Kovets Beth Din Oraa Halakhot Roch Hachana siman 40 Saïfs 43, 44 et 45, Guémara Sanhédrin page 89b, Yalkout Chimôni Parachat Vayéra siman 99, Zohar Hakadoch Parachat Vayikra 18 et Parachat Nasso page 130b, Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Aroukh Haga Ora’h Haïm siman 583, Rabbi Moché Yéhochouâ Yéhouda Leïb z.t.l le Maharil Mouline dans ses Drachot Halakhot Shofar page 38a, Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans le Ben Ich Haï Parachat Nitsavim, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât, volume 1, Siman 56.
Aphorisme de Maïmonide
Chacun peut devenir un juste comme Moché notre Maître, ou mauvais comme Yérovâm… Personne ne l’oblige, ne décrète son comportement ou le mène dans l’une de ces deux voies. Mais c’est lui, par sa propre initiative et sa propre pensée, qui se dirige vers le chemin qu’il désire…
Michné Torah, lois sur la Téchouva chapitre 5 versets 2- 3.